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Aux balbutiements de l’Histoire de l’informatique, les Femmes étaient très nombreuses dans ce domaine, entre 30% et 40% des salariés. Selon la Convention Collective Syntec, elles ne représentent aujourd’hui, guère plus de 25% des salariés en France, et seulement 13% des effectifs dans les écoles d’ingénieurs.

Nous vous proposons de découvrir ces Femmes qui ont marqué l’Histoire de l’Informatique.

Jean E. SAMMET a vu le jour le 23 mars 1928 à New York. Elle nous a quitté il y a 2 ans, le 21 mai 2017 à l’âge de 89 ans. Cette américaine a toujours été attirée par les mathématiques et cette attirance va orienter ses études, sa carrière. C’est donc tout naturellement qu’elle se dirige vers des écoles avec un programme mathématiques et qui acceptent les filles. A cette époque, les filles n’étaient pas autorisées à suivre les cours à la Haute école de sciences du Bronx, école réservée aux garçons. Alors, elle obtient une certification au Mount Holyoke Collège pour enseigner les mathématiques au lycée à New York. Jean E. SAMMET intègrera également l’Université de l’illinois et l’Université de Columbia.

 

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Sa longue carrière est marquée par deux emplois majeurs. Jean E. SAMMET occupe d’abord un poste de mathématicienne chez SPERRY CORPORATION à New York, entre 1953 et 1958. Avant de devenir Sperry Corporation et fabriquer des équipements électroniques, la société s’appelait Sperry Gyroscopes Company de 1910 à 1933. Du matériel de navigation y était alors produit. 

Le SPEEDAC, abréviation de Sperry Electronic Digital Automatic Computer, constitue le premier ordinateur numérique, créé par Sperry Corporation elle-même, en 1953. De plus, trois jours entiers seront nécessaires à Jean E. SAMMET pour y entrer le code binaire de programmation. Impressionnant, quand on sait que le code binaire est constitué de « 0 » et de « 1 » à la suite des uns et des autres, dans un ordre bien précis (voir notre photo).

En 1955, après la fusion de Remington Rand et Sperry Gyroscope, pour devenir Sperry Rand, J. SAMMET rencontre Grace Hopper, avec qui elle collabore au développement informatique de l’UNIVAC. L’UNIVAC est le premier ordinateur commercial créé aux Etat-Unis.

Entre 1958 et 1961, elle participe à la création du langage de programmation COBOL avec le groupe de recherche dont elle fait partie, pour le compte de la société Sylvania. 

Ensuite, dès 1961, J. SAMMET rejoint « Big Blue », surnom attribué à IBM, en référence à la couleur du logo. Elle y exercera jusqu’en 1988. Une de ses premières attributions, sera de développer FORMAC, un langage informatique utilisé dans le cadre de la manipulation symbolique de formules mathématiques. Ainsi, de nombreuses erreurs lorsque les calculs sont effectués à la main sont évitées. Puis elle se tourne vers l’utilisation de l’anglais dans les langages de programmation, qui constitue déjà le langage naturel dans les programmes mathématiques. 

Enfin, de nombreuses distinctions jalonnent le parcours professionnel de Jean SAMMET, parmi lesquelles nous citerons :

  • Ada Lovelace Award : prix décerné par l’Association for Women in Computing en 1989. Ce prix récompense les personnes selon différents critères, dont celui d’apporter leurs contributions au nom des femmes en informatique.
  • Fellow : en 1994, ACM lui remet cette distinction, la plus haute attribuée par l’Association for Computing Machinery à ses membres les plus exceptionnels.
  • Computer Pioneer Award : distinction reçue en 2009 pour son travail de pionnière et pour l’ensemble des réalisions comme l’une des premières développeuses et chercheuses en langage de programmation.